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Tinter de bleu le Jour de la Terre

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Aujourd’hui, 192 pays du globe et plus de 500 millions de personnes participent à cette célébration du Jour de la Terre. Le thème de cette année est la forêt, les poumons de la terre. Or il va sans dire que les « vrais » poumons de la terre, ce sont les océans. Alors qu’on propose de planter des arbres pour souligner cette journée importante, je suggère plutôt qu’on teinte de bleu la thématique pour se tourner vers la vraie raison de notre survie sur cette planète: les océans.

Nos océans couvrent 71% de la surface de la Terre. En ce Jour de la Terre, il faut se rappeler que notre petite planète n’existerait sans doute pas sans eux. Composante essentielle d’un système global, les océans jouent un rôle-clé dans le climat de la terre. Ils absorbent entre 80 et 90 % de la chaleur dégagée dans l’atmosphère, et sans eux, le réchauffement climatique serait beaucoup plus rapide – une augmentation de la température atmosphérique qui prendrait normalement des centaines d’années ne prendrait que des décennies. Même s’ils ont tendance à se réchauffer et à se refroidir plus lentement que l’atmosphère, il est maintenant clair que les océans subissent eux aussi ces changements, et ils témoignent de l’ampleur de ce fameux problème de changement climatique à l’échelle globale : les océans se réchauffent, le niveau de la mer monte, et la planète continue elle aussi à se réchauffer. La grande coupe à blanc des « poumons de la planète », elle se produit sous l’eau.

Qu’ils soient dus à l’augmentation des gaz à effets de serre, l’exploitation pétrolière, la pollution côtière, la surpêche, au développement des côtes ou aux pressions émanant d’une population croissante, il est clair que nos océans, leurs côtes et leurs écosystèmes marins subissent actuellement des pressions majeures.

Quoi faire? Le problème, selon moi, c’est que cette grande masse d’eau qui recouvre notre planète et de laquelle on dépend pour notre survie, on la connait fort mal. Faire une coupe à blanc dans la forêt boréale, ça parait, et ça fait jaser. Dans le fond des mers, on ne s’en rend pas compte. Mais ça arrive, chaque jour, et de la même manière. Simplement ici au Québec, avec notre majestueux Saint-Laurent, il est étonnant de constater que la majorité des gens on le dos tourné au fleuve. C’est même vrai chez moi à Sainte-Luce-SUR-MER, un petit village côtier où certains enfants n’ont jamais eu la chance de marcher sur la plage. Cousteau disait « On protège ce qu’on aime, et on aime ce qu’on connait ». C’est en poursuivant nos efforts de recherche et d’éducation qu’on pourra faire la différence et assurer la pérennité du Saint-Laurent pour les générations qui nous succèderont. Nous avons selon moi une recette gagnante, et tout est en place pour une belle histoire d’amour. Notre fleuve est magnifique. Sortez le voir, sur les plages, les rivages, sur la banquise, nagez-le, naviguez-le, aimez-le. Comme le reste de la planète qui est maintenant si fragile, rappelons nous nos origines, et protégeons ce joyau précieux duquel notre futur dépend. Aujourd’hui, en ce 22 avril, mais aussi demain, et le reste de l’année.

Avant de planter « des arbres pour la planète », il faudrait selon moi penser à protéger nos océans…

Le Jour de la Terre, ça devrait selon moi être récurrent, et quotidien. C’est une question de survie.

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